La famille Depras sous le règne de Louis XIV à Monistrol-sur-Loire
La
guerre d'Espagne fait rage de 1635 à 1659, elle n'épargne pas le
territoire languedocien, qui est sur la passage des armées du Roi.
En
1683, commencent les dragonnades qui
visent à éradiquer la foi protestante et éliminer les protestants
qui résistent.
En
1690 la France
est en guerre avec l'Angleterre , les Français combattent en Irlande
au côté de Jacques II.
La
peste et les fièvres contagieuses se succèdent au rythme des
passages des armées .
En
1644 la neige tombe en grande quantité au mois de Mai et dévaste
les récoltes à venir. Disette et famine aggravent la vie
quotidienne des habitants.
En
1646 , un tremblement de terre secoue la ville du Puy .
Jacques
Moret et Jean Chanut sont consuls de Monestrol . Un membre de la
famille Jerphanion est Syndic du Diocèse du Puy.
Louis Depras
est « Maitre Mareschal de Monistrol-sur-Loire »
On
est maréchal -ferrant de père en fils , par transmission du
savoir-faire et de la renommée,
il a sans un aucun doute hérité de son père, Jacques et peut-être
d'Anthoine ? Son installation à Monistrol-sur-Loire coïncide
avec son mariage avec Benoite Neyron, vers 1693, et semble
correspondre à une promotion sociale .
En
effet les familles Neyron font partie des plus anciennes familles
installées dans la commune, elles jouissent de la notoriété et
d'un statut social enviable si on en croit la biographie familiale
rédigée par Gérard Thermeau.
Ce
sont de puissants propriétaires terriens, possédant une terre
« allodiale » autrement dit libre de toute servitude, les
Neyron ont fait souche dès le 15ème siècle à Monistrol-sur-Loire
l'une des branches dite de Champeau pratique l'étirage de l'acier
sous forme de clouterie et de coutellerie, c'est probablement avec
les membres de cette lignée que se lieront les Depras, qui sont dans
des activités proches
Benoîte
Neyron, née vers 1673, épouse Louis Depras, à
Monistrol-sur-Loire. Elle a 18 ans ,il a le double (36 ans), il
veuf mais il n'a pas eu d'enfant de sa première femme Catherine
Cornillon, ensemble ils auront au moins 5 enfants.
Alors
que Louis meurt en 1721 à l'âge de 63 ans, Benoîte est bien
vivante, présente à tous les mariages de ses enfants, elle est
morte assez âgée ( 72 ans selon mes calculs, 90 ans selon son
acte d'inhumation, si c'est le bon).
Louis
s’éteint un an avant l'arrivée de Louis XV sur le trône de
France. Il aura connu des périodes très perturbées, qui ne semblent
pas avoir affectées son activité professionnelle.
LOUIS Depras 1658-1721 mariage vers 1690-91 |
BENOITE Neyron 1675-1745 |
Enfants
Jean | Vital 1694 | Denis | Anne 1700 | Jean 1704 |
Jean
et Denis sont aussi maréchals, ils travaillent avec leur père.
Jean
l’aîné épouse Marie Racle, Jean le second épouse une fille de
maréchal : « honnete »
Fleurie Masson.
Denis,
aussi maréchal , épouse Isabeau Martin mais ils décèdent un an
après leur mariage, il a 31 ans, sa femme est morte un mois avant
lui. Epidémie ? Fort possible.
Il
y a deux Jean Depras, maréchal-ferrant à Monistrol-sur-Loire
JEAN Depras mariage en 1711 il a 20 ans environ |
MARIE Racle |
Enfants
Marie 1712 | Claude 1715 | Anne 1717 | Benoîte 1719 | Marguerite 1721 | Claude Louis 1728 |
Claude-Louis
le plus jeune est mort accidentellement à 9 ou 19 mois, près d'un
four en fusion, sur le lieu de travail de son père.
La
lignée Depras, maréchal- ferrant est bien installée à
Monistrol-sur-Loire mais seul Claude
dit Louis, qui
apparaît avec les deux prénoms dans certains actes de naissance
de ses enfants assure la succession. Marie est native de
Saint-Ferréol d'Auroure.CLAUDE-LOUIS Depras mariage en 1755 |
MARIE Pichon |
Enfants
Antoinette 1761 |
Marie-Anne 1763 | Anne-Marie 1765 |
Jean-Pierre 1767 |
Jacques 1769 |
L'activité
de maréchal-ferrant se continue avec le second fils, Jacques qui
reprend le métier , tandis que Jean-Pierre est passementier
La bifurcation professionnelle de la lignée Depras
La
rupture de l’aîné des fils Depras avec le métier de
maréchal-ferrant n'est pas sans poser des questions, puisque en
principe l'aîné hérite de la charge.
Mais
les temps ont changé, la fabrication du ruban qui s'était
interrompu entre 1690 et 1701 repart et en 1760, sous la Régence la
production de la rubanerie s'intensifie dans tout le Velay, et plus
particulièrement à Saint-Didier-la -Séauve qui est réputé depuis
le 16ème siècle pour la qualité de ses fabrications au fil de
soie.
Il
y a donc des opportunités à saisir, en sortant d'un artisanat
limité. C'est probablement ce qui incite Claude-Louis à
orienter son fils aîné vers la passementerie, activité plus
porteuse et il laisse au plus jeune, la continuité de l'activité de
maréchal-ferrant.
La
trajectoire des deux frères est très différente :
Jacques
va
exceller
dans son métier de maréchal : il est explicitement nommé
« expert »
dans tous les actes de naissance de ses enfants , tandis que
Jean-Pierre
se
destine à la passementerie.
Le
textile et la métallurgie sont les deux secteurs d'activité à
Monistrol-sur-Loire, mais c'est Saint-Didier-la-Séauve qui est le
pôle de référence de la passementerie et de la rubanerie,
Jean-Pierre s'y installe et c'est là qu'il va trouver son épouse,
fille d'un passementier.
→ Les dragonnades sont les persécutions dirigées sous Louis XIV contre les communautés protestantes de toutes les régions de France pour l'exercice de leur culte. Les dragons
employés pour obtenir par la force ces conversions étaient, à
l'origine, des compagnies régulières qui servaient, en temps ordinaire, à
percevoir l'impôt, et spécialement celui de contribuables redevables
d'arriérés qui devaient loger à leurs frais les soldats jusqu'au
paiement effectif.
Source : Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
→ Le
Velay: est en plein développement économique, et
Saint-Didier-la-Séauve connaît une prospérité particulière« de
1800à 1806 battent 500 métiers et l'on estime à 21000 le nombre de
personnes employées au tissage du ruban et aux industries annexes du
Velay et du Forez. Ces chiffres et ces dates permettent d'apprécier
à la fois l'ancienneté,la rapidité du développement et la
prospérité de la rubanerie dans les cantons vellaves voisins de
Saint-Étienne... »
Au 16ème siècle Guillaume II ( vers 1520-1592) vicomte de Joyeuse, Seigneur de Saint-Didier, représentant d'Henri III à Venise en rapporte la technique du tissage du ruban et installe des métiers dans sa baronnie. |
La
corporation du tissage du ruban est érigée en 1585, les statuts
affilient à la maîtrise de Lyon la communauté des
passementiers,rubaniers,tissotiers du Lyonnais, Forez, Velay et
Beaujolais. Lyon veut contrôler ainsi le développement des ouvriers
vellaves jugés trop indépendants et trop prospères.
Au
18ème siècle, les passementiers du Velay allaient chercher la soie
à Saint-Chamond ou à Saint-Étienne. La ferme générale ( recette
des Impôts) prélevait des droits sur la circulation des produits
finis .Le ruban une fois tissé , devait être livré aux
négociants de la ville ; ceux-ci acquittaient des droits et les
retenaient sur le salaires des tisseurs.
Le
passementier détenait le savoir-faire et la maîtrise de la
production mais le commercialisation revenait au fabricant qui
assurait la finition du produit ( lissage, gaufrage, broderie....) et
qui en retirait les bénéfices.
A
cette répartition des rôles, s'ajoute une partition géographique ,
l'activité rubanière s’étend sur l'arrondissement de
Saint-Étienne (Loire) qui est la ville centre où se concentrent les
fabricants et l' arrondissements d' Yssingeaux (Haute-Loire) où se
trouvent les ouvriers répartis dans les communes rurales.
→ Le Passementier: tisse
des galons, franges, rubans en fil, parfois gainés d’or ou
d’argent, destinés à la décoration de la maison ou des
vêtements. Il utilise une douzaine de métiers (à ratières ou
cames) ainsi que d’autres techniques comme le retordage et les
finitions à l’aiguille.
3 années d'apprentissage, le maître ne peut pas avoir plus de 2 apprentis ;
La charge de maître entraîne des frais de représentation ( cadeaux, repas) et une redevance pour subvenir aux besoins de la confrérie .
3 années d'apprentissage, le maître ne peut pas avoir plus de 2 apprentis ;
La charge de maître entraîne des frais de représentation ( cadeaux, repas) et une redevance pour subvenir aux besoins de la confrérie .
→ Le Fabricant: La production
s’organise dans le cadre du capitalisme commercial et du travail
dispersé en ateliers familiaux : les « fabricants »,
chefs d’entreprises, sont les maîtres d’œuvre qui conçoivent
et commercialisent les rubans ; les « passementiers »,
travailleurs à domicile, sont de simples exécutants qui mettent à
la disposition des précédents leur matériel et leur savoir-faire.
Ces « patrons » et ces « ouvriers »
appartiennent à des univers que tout semble opposer : fortune,
mode de vie, loisirs, lieu de résidence...
Cependant, l’ambiguïté de leur statut
respectif rend perméable la barrière sociale censée les séparer ;
dans leur immense majorité, les fabricants sont à la tête de
petites entreprises, tant en termes de capitaux que de salariés
directs ; quant aux passementiers, propriétaires de leurs
métiers à tisser et souvent de leur atelier, quelquefois employeurs
d’un ou deux compagnons, ils sont plus proches du monde de
l’artisanat que de celui de la grande industrie. C’est sans doute
la raison pour laquelle les uns et les autres partagent un certain
nombre de valeurs qui font de ces hommes si différents de par leur
condition des membres d’une seule et même communauté productive,
la fabrique, terme qui englobe significativement tous les
professionnels du ruban.
Au-delà
du milieu textile, ces valeurs ont imprégné les mentalités et
l’économie stéphanoise : par sa longévité, par le nombre
d’hommes et de femmes qu’elle a fait travailler, l’industrie
rubanière a marqué en profondeur la ville et ses habitants, et ce
jusqu’à aujourd’hui.
Brigitte
Reynaud- l'industrie rubanière dans la région stéphanoise
(1895-1975)
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